Quelques marques crypto judaïques dans la Commune de Pinhel
Les Juifs ont habité le Portugal avant même l’instauration de sa royauté (1139). Venant de l’Orient par voie terrestre y
ont choisi, premièrement, les centres urbains.
En 1540, Emmanuel Ier, Roi portugais,
leur a imposé une politique inquisitoriale semblable à celle que les espagnols
avaient suivie, depuis 1492, les obligeant à choisir entre le baptême chrétien, l’exile
ou la mort.
Les néo-convertis ont gardé, en cachette, leur
religion et beaucoup d’entre eux se sont refugiés dans les régions montagneuses
du Sud, Nord et Centre-Nord du Portugal, dont les Communes de Guarda, Pinhel,
Covilhã et Belmonte (Beira Intérieure), sont des exemples privilégiés.
Cette période, du XVIème au XXIème
siècle, a instauré le Crypto Judaïsme portugais dont quelques marques (croix
sur les poteaux des portes et quelques symboles bibliques –, trouvées) à Pinhel
seront présentées dans cet article.
Palavras-chave: Beira
Interior, Crypto judaïsme, Juifs,
Pinhel
1- Situation géographique de la Commune de Pinhel
Pinhel
au Nord du Portugal et le district de Guarda avec ses
Communes[1]
La Commune de Pinhel (18 137 hab en 2010[2]) appartient au District de Guarda et elle est délimitée par les communes d’Almeida, Figueira de Castelo Rodrigo, Vila Nova de Foz Côa, Meda, Trancoso e Guarda (siège du district). Sous l’aspect géophysique elle est délimitée par deux cours d’eau, la Rivière du Massueime, à Ouest et le fleuve Côa, à l’Orient et par deux zones montagneuses, la Serra da Marofa, à Nordeste et la Serra da Estrela à Sud-est. Ces Communes se trouvent à Beira Alta laquelle, avec la Beira Baixa, forme la Beira Intérieure .
Beira Alta[4]
2- Marques du crypto judaïsme à la ville de Pinhel (capitale de la Commune)
2.1- Des croix sur les poteaux des résidences juives
À propos de la juiverie de Pinhel, j’ai eu
l’opportunité de visiter récemment cette Ville et d’y faire une recherche assez
légère de quelques maisons du quartier, dit « quartier du château » (Bairro
do Castelo), aussi connu par le nome de « Quartier de Sainte Marie ».
Carte de la ville de Pinhel [5]
Il y a, en effet, quelques maisons signalées avec une,
deux ou trois croix gravées sur les poteaux des portes.
et deux sur le poteau gauche
Une
croix sur le poteau droit (2 ème pierre et poteau gauche (3 pierre)
Photos de 04-07-2010
2.2- La Main de Myriam, sœur de Moïse et Aaron
J’ai trouvé inclusive, une double « Main de
Myriam » sculptée sur le linteau, de la fenêtre de l’Église de Sainte
Marie du Château (Santa Maria do Castelo[6]) qui appartient
au XIVe siècle. On peut voir aussi la lettre (X) sur la pierre qui est du côté gauche du symbole Hamsa.
La Main
de Myriam, sœur de Moïse et d’Aaron
Cette main semble
représenter la célèbre hamsá
(khomsa ou khamsa) juive et/ou islamique qui
est employée comme un talisman et une amulette, avec une différence : pour
les islamiques (خمسة) c’est la main de Dieu ou de Fátima[7] ; pour les
juifs c’est la main (חמשה)
de
Dieu ou de Myriam, la sœur de Moïse. Une main ouverte avec un œil bien ouvert.
Selon les travaux
archéologiques ce symbole
pourrait être originaire de la religion punique où il était associé à la déesse
Tanit et, par conséquence, antérieure aux religions hébraïque et musulmane. Ce symbole
présente un œil, bien ouvert, sur la main droite qui signifie la
« main de Dieu » ou sa « main protectrice » contre le mauvais œil, considéré comme le pouvoir de
provoquer aux gens des malheurs divers.
Ce symbole est devenu une amulette très commune, tant chez les juifs,
comme chez les musulmans. Tandis que chez les juifs il est employé prés du corps
comme une protection des personnes, des objets, des maisons, des voitures ou
des bourses, chez les musulmans il représente les cinq piliers da la religion musulmane (Foi, Prière, Jeune, Charité et Pérégrination)[9].
La présence de cette main sur
le linteau de la fenêtre de cette église m’invite à supposer que celle-ci avait été,
auparavant, une synagogue (ou une mosquée), plus tard transformée en
église et à laquelle ont été ajoutés soit une croix sur l’angle central de
la toiture, soit un clocher à deux cloches, à gauche, sur lequel a été placée
une seconde croix.
En effet, la photo du clocher laisse apercevoir un
accrochement postérieur à l’édifice principal. Ni l’hauteur de celui-ci
s’accorde avec celle de l’église. D’autre part, la porte de l’église, en arc
ogival, présente une structure différente de celle qui a éte employée pour les
ouvertures réservées aux cloches.
Quant à l’hypothèse de la mosquée elle me semble moins probable, puisque dans la période des XII-XVI siècles les Mores ou Maures[12] n’étaient pas assez riches, ni économiquement préparés à la Commune de Pinhel pour pouvoir construire un tel bâtiment et, en plus, ce quartier de Sainte Marie ou du Château était l’enceinte préférentielle des juifs.
D’autre part, à propos des marchands et banquiers, Rodrigo da Costa Domínguez a soutenu une thèse à Oporto, en 2007, sous le titre Mercadores-banqueiros e Cambistas no Portugal dos séculos XIV e XV (Marchands-banquiers et changeurs au Portugal des siècles XIV et XV), où il a écrit une quinzaine de pages sur ceux qui ont joué ces trois rôles. Il a nommé, entre autres :
·
Fourquin – História económica do Ocidente (L' Histoire économique de l’Occident);
·
António Gomes – Os Judeus de Leiria medieval como agentes
dinamizadores da economia urbana (Les Juifs de Leiria Medieval comme des agents dynamisateurs
de l’économie urbaine);
·
Marques – Hansa e Portugal na Idade Média (Hansa et le
Portugal au Moyen Âge);
·
Jacques Heers – Ocidente durante los siglos XIV y
XV (L’Occident
pendant les XIV et XV siècles) ;
·
José Matoso – História de Portugal (L'Histoire du Portugal);
·
Humberto Moreno – Os Judeus na cidade do Porto nos séculos XIV
e XV (Les Juifs dans
la ville de Porto aux XIV et XV siècles);
·
Mª José Ferro Pimenta Tavares – O crescimento económico (La Croissance économique);
· Giacomo Todeschini – I Mercanti e il tempo: la società Cristiana e il
circolo virtuoso delle ricchezze fra Medioevo ed Età Moderna (Les marchés et le temps:
la société chrétienne et le cercle vertueux de la richesse entre le Moyen âge et
l’Âge Moderne).
D’autre
part il y a d’autres historiens, comme Marie José Ferro Tavares (1993, Vol. VI, p. 11) qui soutiennent
qu’à la fin de trois cents on a connu une augmentation démographique en ce qui
concerne la population juive dans le royaume, au contraire de ce qui arrivait
chez la minorité maure affranchie, qui avait la tendance à diminuer (…).
"Bien que la population portugaise soit constituée de trois communautés distinctes : les Chrétiens, les Juifs et les Maures, (Tavares, 1982, p.75), à la fin du XIV siècle la population juive s’occupait plutôt du commerce et de l’artisanat. L’agriculture, par contre était moins utilisée par cette communauté. Sa mentalité économique diverge de celle des chrétiens", dira le même auteur (Tavares, 1970, p. 128), ne faisant aucune mention à propos des Maures.
À Pinhel, les musulmans n’étaient pas si nombreux, ni si riches pour qu’ils puissent construire un bâtiment comme celui de l’Église de Sainte Marie du Château. Contrairement, les juifs y étaient plus nombreux et ils en avaient un pouvoir économique plus ample et plus compatible avec une telle construction .
Efectivamente, selon Tavares (1970, p. 13) la population hébraïque augmente et, en tous les lieux où le numéro (des juifs) est supérieur à dix, elle crée une Commune ou Aljama (…). Et, plus tard, quand les chrétiens s’insurgent contra la richesse des juifs, Tavares, (1982, p. 82) écrit cette phrase symptomatique : « Plaintes pareilles ne se sont pas produises (dans les cortes du XVe siècle) contre la minorité Maure ».En effet, l’importance économique de la dernière était très réduite, comme nous pouvons le constater à partir de ces mots du même auteur :
« Au
contraire des Maures dont l’économie avait comme base l’agriculture et un ou
l’autre métier d’où émergeait la confection de soliers, le travail du fer, la
tapisserie et la poterie, les juifs, bien qu’ils travaillent aussi la terre,
ils dirigent leur attention plutôt vers le commerce fixe ou ambulant, de grand
ou petit maniement et vers l’artisanat. Ici, ses activités étaient multipliées,
puisqu’ils se dédiaient au travaille de tannages, aux multiples arts du fer, en
incluant les arts belliqueuses et aux divers activités liées à la manufacture
des tissus, dès le tisseranderie jusqu'à la teinturerie, en passant par les
métiers des soliers, le travaille des métaux précieux, etc. Curieusement, aucun
des juifs s’est dédié, qu’on le sache, à la poterie, ni à la fabrication des
tapis ou au travail de spart » (Tavares, 1982, p. 84). « (…) Par
contre, les Maures se diluaient entre les juifs et chrétiens » (Idem,
p. 86).
Plus récemment, Isaura Luísa Cabral Miguel a
présenté sa thèse de Maîtrise en Histoire Régionale et Locale[14]
où, dans les pages 35-40, elle réfère beaucoup d’ artisans juifs, fixés à
Pinhel, au moins, à partir de 1200, et pendant les siècles suivants, excellant,
surtout, les artistes de soliers, les commerçants, les forgerons, les
marchants, les tailleurs, etc. Cette
variété place les juifs Pinhelléniens sur un plan aisé, en ayant, par
conséquence, la possibilité de bâtir une synagogue assez belle e confortable
comme celle qui a été transformé, plus tard, en l’Église et qui au présent est
appelée « Santa Maria do Castelo».
2.3- Des symboles bibliques (le Lièvre et la baleine)
Maison à la Rue du Château
munie d’une gravure
Ce bâtiment, qui se trouve à l’intercession de la Rue de Sainte Marie et d’une Rouette sans nome (quand on monte vers le château) se caractérise par quatre symboles qui appartiennent à la culture crypto-juive, ou, si on veut, aux nouveaux chrétiens, connus aussi, par le nom de « Marranos ». En voici ces symboles:
1er - un lièvre (lapin);
2ème
- une baleine;
3ème - une caverne qui les cache et les couvre sous son ombre;
4ème
- une croix, formée par l’angle de la pierre-base, à droite de la
grande porte de l’édifice.
Deux figures gravées au-dessus le linteau.
Photo de 04-07-2010
a)- Symbolisme du lièvre/Lapin
Selon Jean Chevalier et Alain Cheerbrant (1994, pp. 402-404) le lapin/lièvre et la baleine
constituent des symboles qui appartiennent à la tradition juive. En se référant
à la Lune ils affirment :
« Avec elle, les livres et les lapins se trouvent liés à la vieille
divinité Terre-Mère, au symbolisme des Eaux Fécondantes et régénératrices, de
la végétation, de la rénovation perpétuelle de la vie sous toutes les formes.
Ce monde est celui du grand mystère où la vie se refait à travers la
mort » (p. 402).
Les mêmes auteurs, à la suite d’Enlel (La Langue du Sacré, Paris, 1932), se
servent des traditions d’autres civilisations pour y trouver des symbolismes
semblables. Ils réfèrent, par exemple, que Menebuch, le grand lapin de
la glyptique[15] égyptienne se trouvait aussi chez les Algonquinos
Ojibwa et les Sioux Winebago[16] d'où ils conclurent que le personnage
Menebuch serait un Héros Civilisateur, ou un Démiurges, soit un
ancestral mythique, possédant le secret de la vie élémentaire. Bref : MANITÚ
correspondrait à Jahvé et Menebuch à Jésus Christ (p. 403).
Allant, plus loin, ils vont jusqu’à la Chine, en disant : De même
façon, chez le Taoïsme, le lièvre, comme la Lune, meurt pour renaître, est
devenu l’élixir[17] de l’immortalité. Il est représenté
travaillant sous l’ombre d’un figuier, moulinant des herbes dans un mortier (Ibidem)
b)- Symbolisme de la Baleine
À propos de la Baleine, les mêmes auteurs (Idem, 1994, p. 110) la
lient à l’entrée de la caverne et aux poisson, en disant : Le
symbolisme de la baleine se trouve lié soit à l’entrée dans la caverne, soit au
poisson dans l'eau.
Dans l’épisode de Jonas, la baleine représente l’arche de Noé et l’entrée
de Jonas dans la baleine représente l’entrée dans une période d’obscurité. Par extension,
l'entrée dans la baleine représente la mort initiatique, ainsi que la sortie représente
la résurrection, la nouvelle naissance, au sens spirituel. Dans la
Cabale, l’idée de la nouvelle naissance, au sens spirituel, est liée à la
lettre Nun (נ), idée classique trouvée
aussi chez les arabes (Ibidem).
En effet, cette lettre, en hébreu,
désigne un être vivant, mais créé et réfléchi, soit une existence
individuelle et somatique, telle qu’un enfant, un fruit, une génération. Et
cette idée de vie dans une naissance perpétuelle s’accomplit quand cette lettre
est employée à la fin d’un mot (ן),
puisqu’alors, elle fournit à l’objet exprimé, le sens augmentatif et toute son
extension[18].
Formes différentes du caractère Nun
|
|||||||
En langue Phénicienne
|
En langue Hébraïque
|
||||||
--------
|
Protosinaïtique
|
Forme normale
|
Forme finale
|
||||
נ
|
נ
|
ן
|
ן
|
||||
David Fontana (2004, p. 158) dit, que le lièvre se trouve intimement lié à la Lune et qu’il symbolise l’amour et la fertilité. Quant au symbolisme de la baleine il est d’opinion que Jonas, décrit par l’épisode biblique, est une préfiguration de la mort et résurrection du Christ (Idem, p. 148) ce qui sert très bien aux chrétiens nouveaux pour camoufler leur adhésion à la Loi de Moïse. Or, le lièvre (ou le lapin) symbolise la peur, la servitude, la solitude et la dissimulation du peuple juif persécuté par l’Inquisition et, au même temps, un période fertilisant et de renouvellement.
Pareillement, d’une part, la baleine dégluant et gardant dans ses entrailles Jonas (qui est présenté comme un membre rejeté par l’équipage d’un navire, voir la société) représente, le rejection du peuple juif (dans le cas présent le peuple juif de Pinhel) qui a été obligé à s’enfuir et à se cacher (dissimulant d’avoir accepté le baptême chrétien); d’autre part, le renvoi de Jonas sur la plage signifie la liberté et la renaissance du même peuple, en sorte qu’il puisse servir de support au Monde.
c) Symbolisme de la caverne
Selon Jean Chevalier, et Alain Cheerbrant (1994, p.177-180) la caverne est,
d’une manière générale, le prototype du utérus maternel, préfigurant dans tous les
mythes d’origine de l’antiquité soit la renaissance, soit l’initiation de
plusieurs peuples » ”[20].
Au-delà de cette signification base, la caverne est
prise par un réceptacle d’énergie terrestre et, surtout au Proche Orient, elle symbolise les origines et la renaissance.
Alors, le lapin et la baleine dans la caverne
symbolisent le peuple juif qui se trouvait caché dans une période de peur de
l’Inquisition, mais, au même temps, dans une situation d’intériorisation
psychologique et dans l’espoir de la maturité et de la régénération future.
3- Marques crypto judaïques à Lameiras
3.1- Donnés géophysiques
Sur
une superficie de 1.677 hectares et distant 8 kilomètres de la ville de Pinhel,
cette paroisse est constituée, sous le point de vue religieux et administratif,
par trois lieux : Lameiras (le siège), Barregão et Vendada. Au présent ces
trois villages n’ont que 396 habitants sur une densité de 23,6 hab/Km2,
selon le cens de 2001 (Matias, 2010, p.p 37s).
3.2- Traces crypto judaïques
Sur
les murs de la maison qui est considérée la plus ancienne du village de Lameiras, il y a
une double croix, bien visible, sur la pierre qui se trouve à la gauche de la
fenêtre supérieure de droite.
Casa do Castelo de
Lameiras
Détail des deux croix
Photos de 2004
Il y a aussi la date douteuse[21] de 752.Si on ne veut pas accepter cette date, on pourrait supposer
qu’avant le chiffre 7 il y existerait le chiffre 1, ce qui donnerait la date
1752. Dans ce cas, la marque crypto-judaïques (croix ou X)
était en train de perdre sa signification originale, puisque cette date de 1752 correspondrait à la période où le
Marquis de Pombal[22], avait supprimé la distinction entre "nouveaux chrétiens" (Marronos) et "vieux chrétiens" par la loi de 25 Mai de 1773, exception faite
sur ceux qui avaient été condamnés par l’Inquisition[23].
4- Marques juives à Lamegal (Pinhel)
4.1- Donnés géophysiques
La
paroisse de Lamegal a été déjà mentionnée dans les Inquisitions Générales de D.
Denis, ordonnées en 1284 et 1290 (fls. 2 v) et dans le Catalogue des
Églises du Royaume, organisé en 1320.
Plus tard ce lieu est devenu une Commune de petites dimensions et il est ainsi continué jusqu’à la fin du XVIII siècle. Effectivement, en 1801 cette commune est redevenue une paroisse, n’ayant plus que 441 habitants, un si petit numéro qui est descendu jusqu’à 360, dispersés dans une area géographique de 21,69 Km2, selon le cens de 2001.
Au
présent, cette paroisse qui est constituée par 4 villages - Lamegal (le siège),
Freixinho, Penha Forte et Salgueiral - fait partie de la Commune de Pinhel, à la distance, à peu près, de 16 kilomètre.
4.2- Marques crypto judaïques
Sur la Pierre de droite qui sert de poteau à l’entrée d’une résidence,
située près de l’église paroissiale, il y a une marque magico-religieus, inclinée à gauche, présentant
une espèce d’un grand (X).
Maison crypto judaïque à Lamegal
Photos de 04-09-2009
D’autre part, cette maison présente une architecture très semblable à celle de Lameiras (voir ici, au nº 3.2).
5- Conclusion
Toutes ces croix, trouvées dans ces villages et dans la capitale de
la Commune de Pinhel appartiennent, selon mon avis, à la même catégorie que ces
autres que l’équipe dirigée par l’Architecte António Saraiva a trouvées à la
juiverie de la Ville de Guarda, dont les résultats ont été recueillis dans l’ouvrage Marcas
Mágico-Religiosas no Centro Histórico da Guarda (Marques Magico-Religieuses dans le Centre Historique de Guarda) qui a été publié en 2006 et réédité em 2007 par Marques e Pereira, Lda, sous la garde de l' Agência para a Promoção da Guarda.
Ces caractéristiques, en conjonction avec les autres marques symboliques
trouvées à la ville capital de la Commune de Pinhel, caractérisent cette région (ou Commune) comme um lieu de refuge privilégié pour les juifs pendant la période de la inquisition
portugaise, précisement entre 1536 (date de son introduction au Portugal pour
obstruer l’influence des juifs expulsés d’Espagne, à
partir de 1492) et 1821 (date où elle a été abolie officiellement par le moyen d'un document qui a été écrit et approuvé par l'assemblée génerale, nommée Cortes Geraes e Extraordinarias da
Nação Portugueza, no Palácio das Necessidades, le 31 de Mars de 1821. En voici le décret respectif dans sa version originelle.
“DECRETO.
As Cortes Geraes, Extraordinarias, e Constituintes da
Nação Portugueza, Considerando que a existencia do Tribunal da Inquisição he
incompativel com os principios adoptados nas Bases da Constituição, Decretão o
seguinte:
1.° O Concelho
Geral ao Santo Officio, as Inquisições, os Juisos do Fisco, e todas as suas
dependencias, ficão abolidos no Reyno de Portugal. O conhecimento dos Processos
pendentes, e que de futuro se formarem sobre causas espirituaes, e meramente
ecclesiasticas, he restituido á Jurisdicção Episcopal. O de outras quaesquer
causas de que conhecião o referido Tribunal, e Inquisições, ficam pertencendo
aos Ministros Seculares, como o de outros crimes ordinarios, para serem
decididos na conformidade das Leys existentes.
2.° Todos os
Regimentos, Leys, e Ordens relativas á existencia do referido Tribunal, e
Inquisições, ficão revogadas, e de nenhum effeito.
3.° Os bens, e rendimentos, que pertencião aos
dictos estabelecimentos, de qualquer natureza que sejão, e por qualquer titulo
que fossem adquiridos, sejão provisoriamente administrados pelo Thesouro
Nacional, assim como os outras rendimentos publicos.
4.º Todos os Livros, e tudo Manuscriptos,
Processos findos e tudo o mais que existir nos Cartorios do mencionado
Tribunal, e Inquisções, serão remettidos á Bibliotheca Publica de Lisboa, para
serem conservados em cautela na Repartição dos Manuscriptos, e inventariados.
5.° Por outro Decreto, é depois de tomadas as
necessarias informações, serão designados os ordenados que ficarão percebendo
os Empregados que servirão no dicto Tribunal, e Inquisições.
A Regencia do Reyno assim o tenha entendido, e faça
executar. Paço das Cortes 31 de Março de 1821. – Hermano José Braancamp do
Sobral, Presidente – Agostinho José Freire, Deputado Secretario – João Baptista
Felgueiras, Deputado Secretario”[24].
6- Bibliographie
Chevalier, Jean et Cheerbrant, Alain (1994). Dicionário dos
Símbolos – Mito, Sonhos, Costumes, Gestos, Formas, Figuras, Cores, Números.
Trad. De Cristina Rodriguez. Editorial Teorema LDA.
Domínguez, Rodrigo da Costa (2007). Mercadores-banqueiros
e Cambistas no Portugal dos séculos XIV e XV. (thèse de Maîtrise soutenue à Porto;
Fontana, David (2004). A
Linguagem dos Símbolos – Uma chave ilustrada para os Símbolos e seus
Significados. Lisboa: Editorial Estampa. Trad. de Isabel Teresa
Santos da Obra original The Language of the Symbols, 1993 e 2003. Duncan
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mysteries of the letter Nün, en Artaud Though. London.
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Matias,
José Coelho (2009). Manuel de Sá – Um diásporo quinhentista português ao
serviço da educação e da interculturalidade (Tese de Doutoramento apresentada
na Universidade Portucalense. Porto.
Matias,
José Coelho (2010). As gentes e a terra de Lameiras-Pinhel. Bucareste:
Milena Press.
Miguel, Isaura Luísa
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na Beira Interior em finais da Idade Média - Mestrado em História Regional
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Saraiva, António (2007). (Dir.). Marcas Mágico-Religiosas no Centro Histórico da Guarda. Marques e Pereira, Lda. Agência para a Promoção da Guarda. Guarda.
Saraiva, António (2007). (Dir.). Marcas Mágico-Religiosas no Centro Histórico da Guarda. Marques e Pereira, Lda. Agência para a Promoção da Guarda. Guarda.
Tavares,
Maria José Pimenta Ferro (1970). Os Judeus em Portugal no século XIV.
Lisboa: Instituto de Alta Cultura, Centro de Estudos Históricos;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1982). Os
judeus em Portugal no Século XV, (1982, p. 82);
Tavares,
Maria José Pimenta Ferro (1983). A moeda
de D. João II aos Filipes – Alfa, 1983;
Tavares,
Maria José Pimenta Ferro (1983). A moeda
portuguesa durante a primeira dinastia (1128-1245) – Alfa;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro
(1993). “Os Judeus em Portugal
no século XV”. In Medina, João (Dir.) (1993). História de Portugal, Vol.
VI, p. 11;
Tavares,
Maria José Pimenta Ferro (2000). Os Judeus em Portugal no Século XIV.
(2ª ed.). Lisboa;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1982-1984). Os Judeus em Portugal no Século XV,
2 vols. Lisboa;
Références
[1] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à http://www.mapadeportugal.net/distrito.asp?n=guarda
[1] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à http://www.mapadeportugal.net/distrito.asp?n=guarda
[2] Matias, 2010, p. 36. Ce numéro est différent de celui donné par l’Wikipedia
(cf. Matias, 2010, p. 28).
[4] [On-line] Cons. 6-2-2012]
Disponible à http://webcarta.net/carta/geo.php?p=6&lg=pt [5] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à :
http://webcarta.net/carta/mapa.php?id=430&lg=pt
[6] En style gothique, la
construction de cette église doit se situer dans la période qui découle entre
« le XIII-XIV siècles, probablement la période où le grand chantier
militaire du château était en pleine activité ». À l’intérieur il y a une
image des Sainte Mires du XVème siècle dont l’auteur est
Diogo Pires, le Vieux, mais cette image a été introduite au siècle suivant. Il
y a encore d’autres tableaux de sept cents e une sculpture d’une grande valeur, selon le site
de cette église < http://www.igespar.pt/pt/patrimonio/pesquisa/geral/patrimonioimovel/detail/73190/>
[7] Pour la signification de
ce symbole chez les islamiques cf. [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à: http://filoumektoub.free.fr/maghreb/fatima/maindefatma.htm;
[8] [On-line] Cons. 6-2-2012]
Disponible en : https://www.google.com/search?q=Khamsa&hl=pt-BR&client=firefox-a&hs=GBN&rls=org.mozilla:pt-PT:official&channel=np&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=14pMULO_BMqb0QXO4AE&ved=0CEIQsAQ&biw=1280&bih=707;
ou encore en :
[9] [On line] [Consult 24-10-2010] Disponible en :
http://vilamulher.terra.com.br/amuletos-saiba-qual-escolher-12-1-3209-47.html
[10] [on line] [Consult
24-10-2010] Disponible en: http://secondthoughts.typepad.com/photos/uncategorized
/2008/03/26/hamsa.jpg
[11] [on line] [Consult
24-10-2010] Disponible en : http://www.mariecreation.fr/images/cimg89650.jpg
[12] Deux mots français qui traduisent
le mot portugais « Mouros », le nom donné aux musulmans de la
Péninsule Ibérique originaires spécialement de la région du Sahara occidental
et de la Mauritanie.
[13] [On line] [Consult 24-10-2010]
Disponible en: http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ad/Al-Andalus_%28french%29.png;
et [On line] [Consult 24-10-2010] Disponible en :
[14]Religião e vida social no espaço
urbano : comunidades judaicas na Beira Interior em finais da Idade Média -
Mestrado em História Regional e Local. Lisboa, 2007.
[15] A palavra Glíptica deriva do
verbo grego gliptw, que significava a arte de gravar pedras duras por incisão
(os entalhes) e que, mais tarde, designaria também o trabalho de desbaste, em
camadas, das pedras polícromas (como a ágata, o ónix e o sardónix) de modo a
fazer sobressair as figuras talhadas em relevo (os camafeus). Contudo, há que
ter sempre em conta que, na terminologia arqueológica, quando empregamos a
palavra Glíptica estamos a referir-nos ao estudo de gemas gravadas (pedras preciosas e semi-preciosas). [On-line] [Cons. 05-02-2012] Disponible
en:
http://www.museuquintadascruzes.com/pt-PT/Coleccoes/joalharia/ContentDetail.aspx?id=152.
[21] Dans un premier abordage
relativement à cette date, j’ai cru, dû à l’état moussu des pierres (ce qui a
trahi mes premières photos), qu’il s’agissait des dates 852 (ou 869) mais, plus
tard et depuis une nouvelle analyse je suis incliné à croire qu’il s’agit,
plutôt, des dates 752 (ou 759 ?).
[22] Il s’agit de Sebastião José de Carvalho e Melo, 1er
Conte de Oeiras, 1er Marquis de Pombal et 1er Ministre du
roi portugais Don Joseph.
[23] Matias, 2009, cap. 8 - Acção de Manuel de
Sá no Campo Sociopolítico p, 419 e [online] [Consult. 21-01-12] Disponível
em: http://www.infopedia.pt/$cristao-novo;
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