Tuesday, September 11, 2012

Quelques marques crypto judaïques dans la Commune de Pinhel







                            
Les Juifs ont habité le Portugal avant même l’instauration de sa royauté (1139). Venant de l’Orient par voie terrestre y ont choisi, premièrement, les centres urbains.
En 1540, Emmanuel Ier, Roi portugais, leur a imposé une politique inquisitoriale semblable à celle que les espagnols avaient suivie, depuis 1492, les obligeant à choisir entre le baptême chrétien, l’exile ou la mort.
Les néo-convertis ont gardé, en cachette, leur religion et beaucoup d’entre eux se sont refugiés dans les régions montagneuses du Sud, Nord et Centre-Nord du Portugal, dont les Communes de Guarda, Pinhel, Covilhã et Belmonte (Beira Intérieure), sont des exemples privilégiés.
Cette période, du XVIème au XXIème siècle, a instauré le Crypto Judaïsme portugais dont quelques marques (croix sur les poteaux des portes et quelques symboles bibliques –, trouvées) à Pinhel seront présentées dans cet article.
Palavras-chave: Beira Interior, Crypto judaïsme, Juifs, Pinhel

1- Situation géographique de la Commune de Pinhel

               Pinhel au Nord du Portugal  et le district de  Guarda avec ses Communes[1]
  
La Commune de Pinhel (18 137 hab en 2010[2]) appartient au District de Guarda et elle est délimitée par les communes d’Almeida, Figueira de Castelo Rodrigo, Vila Nova de Foz Côa, Meda, Trancoso e Guarda (siège du district). Sous l’aspect géophysique elle est délimitée par deux cours d’eau, la Rivière du Massueime, à Ouest et le fleuve Côa, à l’Orient et par deux zones montagneuses, la Serra da Marofa, à Nordeste et la Serra da Estrela à Sud-est. Ces Communes se trouvent à Beira Alta laquelle, avec la Beira Baixa, forme la Beira Intérieure .
 Pinhel géophysique[3]

 Beira Alta[4]


2- Marques du crypto judaïsme à la ville de Pinhel (capitale de la Commune)

2.1- Des croix sur les poteaux des résidences juives

À propos de la juiverie de Pinhel, j’ai eu l’opportunité de visiter récemment cette Ville et d’y faire une recherche assez légère de quelques maisons du quartier, dit « quartier du château » (Bairro do Castelo), aussi connu par le nome de « Quartier de Sainte Marie ». 

Carte de la ville de Pinhel [5]
Il y a, en effet, quelques maisons signalées avec une, deux ou trois croix gravées sur les poteaux des portes.
 Une porte où se trouvent une croix sur le poteau droit 




et deux sur le poteau gauche
 
 
 Une autre porte avec une croix sur le poteau de droit (1ère et 2ème pierres)
Une croix sur le poteau droit (2 ème pierre et poteau gauche (3 pierre)
Photos de 04-07-2010

2.2- La Main de Myriam, sœur de Moïse et Aaron

J’ai trouvé inclusive, une double « Main de Myriam » sculptée sur le linteau, de la fenêtre de l’Église de Sainte Marie du Château (Santa Maria do Castelo[6]) qui appartient au XIVe siècle. On peut voir aussi la lettre (X) sur la pierre qui est du côté gauche du symbole Hamsa.
La Main de Myriam, sœur de Moïse et d’Aaron
Cette main semble représenter la célèbre hamsá (khomsa ou khamsa) juive et/ou islamique qui est employée comme un talisman et une amulette, avec une différence : pour les islamiques (خمسة) c’est la main de Dieu ou de Fátima[7] ; pour les juifs c’est la main (חמשה) de Dieu ou de Myriam, la sœur de Moïse. Une main ouverte avec un œil bien ouvert.
Selon les travaux archéologiques ce symbole pourrait être originaire de la religion punique où il était associé à la déesse Tanit et, par conséquence, antérieure aux religions hébraïque et musulmane. Ce symbole présente un œil, bien ouvert, sur la main droite qui  signifie la « main de Dieu » ou sa « main protectrice » contre le mauvais œil, considéré comme le pouvoir de provoquer aux gens des malheurs divers.

Khamsa  (ou Hamsa) utilisée comme pendentif[8]

 
Ce symbole est devenu une amulette très commune, tant chez les juifs, comme chez les musulmans. Tandis que chez les juifs il est employé prés du corps comme une protection des personnes, des objets, des maisons, des voitures ou des bourses, chez les musulmans il représente les cinq piliers da la religion musulmane (Foi, Prière, Jeune, Charité et Pérégrination)[9].
Amulettes avec la Main de Myriam ou de Fátima [10] e  [11]
      La présence de cette main sur le linteau de la fenêtre de cette église m’invite à supposer que celle-ci avait été, auparavant, une synagogue (ou une mosquée), plus tard transformée en église et à laquelle ont été ajoutés soit une croix sur l’angle central de la toiture, soit un clocher à deux cloches, à gauche, sur lequel a été placée une seconde croix.
Église de « Sainte Marie du Château »

 
En effet, la photo du clocher laisse apercevoir un accrochement postérieur à l’édifice principal. Ni l’hauteur de celui-ci s’accorde avec celle de l’église. D’autre part, la porte de l’église, en arc ogival, présente une structure différente de celle qui a éte employée pour les ouvertures réservées aux cloches.

Quant à l’hypothèse de la mosquée elle me semble moins probable, puisque dans la période des XII-XVI siècles les Mores ou Maures[12] n’étaient pas assez riches, ni économiquement préparés à la Commune de Pinhel pour pouvoir construire un tel bâtiment et, en plus, ce quartier de Sainte Marie ou du Château était l’enceinte préférentielle des juifs.

D’autre part, à propos des marchands et banquiers, Rodrigo da Costa Domínguez a soutenu une thèse à Oporto, en 2007, sous le titre Mercadores-banqueiros e Cambistas no Portugal dos séculos XIV e XV (Marchands-banquiers et changeurs au Portugal des siècles XIV et XV), où il a écrit une quinzaine de pages sur ceux qui ont joué ces trois rôles. Il a nommé, entre autres :
·        Fourquin – História económica do Ocidente (L' Histoire économique de l’Occident);
·        António Gomes – Os Judeus de Leiria medieval como agentes dinamizadores da economia urbana (Les Juifs de Leiria Medieval comme des agents dynamisateurs de l’économie urbaine);
·        Marques – Hansa e Portugal na Idade Média (Hansa et le Portugal au Moyen Âge);
·        Jacques Heers – Ocidente durante los siglos XIV y XV (L’Occident pendant les XIV et XV siècles) ;
·        José Matoso História de Portugal (L'Histoire du Portugal);
·        Humberto Moreno – Os Judeus na cidade do Porto nos séculos XIV e XV (Les Juifs dans la ville de          Porto aux XIV et XV siècles);
·        Mª José Ferro Pimenta Tavares O crescimento económico (La Croissance économique);
·   Giacomo Todeschini – I Mercanti e il tempo: la società Cristiana e il circolo virtuoso delle ricchezze fra Medioevo ed Età Moderna (Les marchés et le temps: la société chrétienne et le cercle vertueux de la richesse entre le Moyen âge et l’Âge Moderne).
Ors, tous ces historiens ne présentent que des commerçants juifs[13].
D’autre part il y a d’autres historiens, comme Marie José Ferro Tavares (1993, Vol. VI, p. 11) qui soutiennent qu’à la fin de trois cents on a connu une augmentation démographique en ce qui concerne la population juive dans le royaume, au contraire de ce qui arrivait chez la minorité maure affranchie, qui avait la tendance à diminuer (…). 

"Bien que la population portugaise soit constituée de trois communautés distinctes : les Chrétiens, les Juifs et les Maures, (Tavares, 1982, p.75), à la fin du XIV siècle la population juive s’occupait plutôt du commerce et de l’artisanat. L’agriculture, par contre était moins utilisée par cette communauté. Sa mentalité économique diverge de celle des chrétiens", dira le même auteur (Tavares, 1970, p. 128), ne faisant aucune mention à propos des Maures.

À Pinhel, les musulmans n’étaient pas si nombreux, ni si riches pour qu’ils puissent construire un bâtiment comme celui de l’Église de Sainte Marie du Château. Contrairement, les juifs y étaient plus nombreux et ils en avaient un pouvoir économique plus ample et plus compatible avec une telle construction .

Efectivamente, selon Tavares (1970, p. 13) la population hébraïque augmente et, en tous les lieux où le numéro (des juifs) est supérieur à dix, elle crée une Commune ou Aljama (…). Et, plus tard, quand les chrétiens s’insurgent contra la richesse des juifs, Tavares, (1982, p. 82) écrit cette phrase symptomatique : « Plaintes pareilles ne se sont pas produises (dans les cortes du XVe siècle) contre la minorité Maure ».En effet, l’importance économique de la dernière était très réduite, comme nous pouvons le constater à partir de ces mots du même auteur :
« Au contraire des Maures dont l’économie avait comme base l’agriculture et un ou l’autre métier d’où émergeait la confection de soliers, le travail du fer, la tapisserie et la poterie, les juifs, bien qu’ils travaillent aussi la terre, ils dirigent leur attention plutôt vers le commerce fixe ou ambulant, de grand ou petit maniement et vers l’artisanat. Ici, ses activités étaient multipliées, puisqu’ils se dédiaient au travaille de tannages, aux multiples arts du fer, en incluant les arts belliqueuses et aux divers activités liées à la manufacture des tissus, dès le tisseranderie jusqu'à la teinturerie, en passant par les métiers des soliers, le travaille des métaux précieux, etc. Curieusement, aucun des juifs s’est dédié, qu’on le sache, à la poterie, ni à la fabrication des tapis ou au travail de spart » (Tavares, 1982, p. 84). « (…) Par contre, les Maures se diluaient entre les juifs et chrétiens » (Idem, p. 86).
Plus récemment, Isaura Luísa Cabral Miguel a présenté sa thèse de Maîtrise en Histoire Régionale et Locale[14] où, dans les pages 35-40, elle réfère beaucoup d’ artisans juifs, fixés à Pinhel, au moins, à partir de 1200, et pendant les siècles suivants, excellant, surtout, les artistes de soliers, les commerçants, les forgerons, les marchants, les tailleurs, etc. Cette variété place les juifs Pinhelléniens sur un plan aisé, en ayant, par conséquence, la possibilité de bâtir une synagogue assez belle e confortable comme celle qui a été transformé, plus tard, en l’Église et qui au présent est appelée « Santa Maria do Castelo».

2.3- Des symboles bibliques (le Lièvre et la baleine)

Maison à la Rue du Château munie d’une gravure


Ce bâtiment, qui se trouve à l’intercession de la Rue de Sainte Marie et d’une Rouette sans nome (quand on monte vers le château) se caractérise par quatre symboles qui appartiennent à la culture crypto-juive, ou, si on veut, aux nouveaux chrétiens, connus aussi, par le nom de « Marranos ». En voici ces symboles:
          1er -  un lièvre (lapin);
          2ème - une baleine;
          3ème - une caverne qui les cache et les couvre sous son ombre;
         4ème - une croix, formée par l’angle de la pierre-base, à droite de la grande porte de l’édifice.

Deux figures gravées au-dessus le linteau.
Photo de 04-07-2010

a)- Symbolisme du lièvre/Lapin

Selon Jean Chevalier et Alain Cheerbrant (1994, pp. 402-404) le lapin/lièvre et la baleine constituent des symboles qui appartiennent à la tradition juive. En se référant à la Lune ils affirment :

« Avec elle, les livres et les lapins se trouvent liés à la vieille divinité Terre-Mère, au symbolisme des Eaux Fécondantes et régénératrices, de la végétation, de la rénovation perpétuelle de la vie sous toutes les formes. Ce monde est celui du grand mystère où la vie se refait à travers la mort » (p. 402).

Les mêmes auteurs, à la suite d’Enlel (La Langue du Sacré, Paris, 1932), se servent des traditions d’autres civilisations pour y trouver des symbolismes semblables. Ils réfèrent, par exemple, que Menebuch, le grand lapin de la glyptique[15] égyptienne se trouvait aussi chez les Algonquinos Ojibwa et les Sioux Winebago[16] d'où ils conclurent que le personnage Menebuch serait un Héros Civilisateur, ou un Démiurges, soit un ancestral mythique, possédant le secret de la vie élémentaire. Bref : MANITÚ correspondrait à Jahvé et Menebuch à Jésus Christ (p. 403).

Allant, plus loin, ils vont jusqu’à la Chine, en disant : De même façon, chez le Taoïsme, le lièvre, comme la Lune, meurt pour renaître, est devenu l’élixir[17] de l’immortalité. Il est représenté travaillant sous l’ombre d’un figuier, moulinant des herbes dans un mortier (Ibidem)

b)- Symbolisme de la Baleine

À propos de la Baleine, les mêmes auteurs (Idem, 1994, p. 110) la lient à l’entrée de la caverne et aux poisson, en disant : Le symbolisme de la baleine se trouve lié soit à l’entrée dans la caverne, soit au poisson dans l'eau.

Dans l’épisode de Jonas, la baleine représente l’arche de Noé et l’entrée de Jonas dans la baleine représente l’entrée dans une période d’obscurité. Par extension, l'entrée dans la baleine représente la mort initiatique, ainsi que la sortie représente la résurrection, la nouvelle naissance, au sens spirituel. Dans la Cabale, l’idée de la nouvelle naissance, au sens spirituel, est liée à la lettre Nun (נ), idée classique trouvée aussi chez les arabes (Ibidem).

En effet, cette lettre, en hébreu, désigne un être vivant, mais créé et réfléchi, soit une existence individuelle et somatique, telle qu’un enfant, un fruit, une génération. Et cette idée de vie dans une naissance perpétuelle s’accomplit quand cette lettre est employée à la fin d’un mot (ן), puisqu’alors, elle fournit à l’objet exprimé, le sens augmentatif et toute son extension[18].

Formes différentes du caractère Nun
En langue Phénicienne
En langue Hébraïque
--------
Protosinaïtique
Forme normale
Forme finale
Fichier:Phoenician nun.png
נ
נ
Hebrew letter Nun handwriting.svg
ן
ן
Hebrew letter Nun-final handwriting.svg








Selon cette adaptation[19] que j’ai faite on peut voir que le Nun protosinaïtique présente pas seulement la forme, mais aussi la signification de serpent (ou poisson) en araméen. C’était donc la raison pour laquelle le mot serpent en hébreu נחש (Nahash) commence par le caractère Nun.

David Fontana (2004, p. 158) dit, que le lièvre se trouve intimement lié à la Lune et qu’il symbolise l’amour et la fertilité. Quant au symbolisme de la baleine il est d’opinion que Jonas, décrit par l’épisode biblique, est une préfiguration de la mort et résurrection du Christ (Idem, p. 148) ce qui sert très bien aux chrétiens nouveaux pour camoufler leur adhésion à la Loi de Moïse. Or, le lièvre (ou le lapin) symbolise la peur, la servitude, la solitude et la dissimulation du peuple juif persécuté par l’Inquisition et, au même temps, un période fertilisant et de renouvellement. 

Pareillement, d’une part, la baleine dégluant et gardant dans ses entrailles Jonas (qui est présenté comme un membre rejeté par l’équipage d’un navire, voir la société) représente, le rejection du peuple juif (dans le cas présent le peuple juif de Pinhel) qui a été obligé à s’enfuir et à se cacher (dissimulant d’avoir accepté le baptême chrétien); d’autre part,  le renvoi de Jonas sur la plage signifie la liberté et la renaissance du même peuple, en sorte qu’il puisse servir de support au Monde.  

c) Symbolisme de la caverne 

Selon Jean Chevalier, et Alain Cheerbrant (1994, p.177-180) la caverne est, d’une manière générale, le prototype du utérus maternel, préfigurant dans tous les mythes d’origine de l’antiquité soit la renaissance, soit l’initiation de plusieurs peuples » ”[20].

Au-delà de cette signification base, la caverne est prise par un réceptacle d’énergie terrestre et, surtout au Proche Orient, elle  symbolise les origines et la renaissance.

Alors, le lapin et la baleine dans la caverne symbolisent le peuple juif qui se trouvait caché dans une période de peur de l’Inquisition, mais, au même temps, dans une situation d’intériorisation psychologique et dans l’espoir de la maturité et de la régénération future.

3- Marques crypto judaïques à Lameiras

3.1- Donnés géophysiques

Sur une superficie de 1.677 hectares et distant 8 kilomètres de la ville de Pinhel, cette paroisse est constituée, sous le point de vue religieux et administratif, par trois lieux : Lameiras (le siège), Barregão et Vendada. Au présent ces trois villages n’ont que 396 habitants sur une densité de 23,6 hab/Km2, selon le cens de 2001 (Matias, 2010, p.p 37s).

3.2- Traces crypto judaïques

Sur les murs de la maison qui est considérée la plus ancienne du village de Lameiras, il y a une double croix, bien visible, sur la pierre qui se trouve à la gauche de la fenêtre supérieure de droite.
Casa do Castelo de Lameiras
Détail des deux croix
Photos de 2004
Il y a aussi la date douteuse[21] de 752.Si on ne veut pas accepter cette date, on pourrait supposer qu’avant le chiffre 7 il y existerait le chiffre 1, ce qui donnerait la date 1752. Dans ce cas, la marque crypto-judaïques (croix ou X) était en train de perdre sa signification originale, puisque cette date de 1752 correspondrait à la période où le Marquis de Pombal[22], avait supprimé la distinction entre  "nouveaux chrétiens" (Marronos) et "vieux chrétiens"  par la loi de 25 Mai de 1773, exception faite sur ceux qui avaient été condamnés par l’Inquisition[23].

4- Marques juives à Lamegal (Pinhel)

4.1- Donnés géophysiques

La paroisse de Lamegal a été déjà mentionnée dans les Inquisitions Générales de D. Denis, ordonnées en 1284 et 1290 (fls. 2 v) et dans le Catalogue des Églises du Royaume, organisé en 1320.

Plus tard ce lieu est devenu une Commune de petites dimensions et il est ainsi continué jusqu’à la fin du XVIII siècle. Effectivement, en 1801 cette commune est redevenue une paroisse, n’ayant plus que 441 habitants, un si petit numéro qui est descendu jusqu’à 360, dispersés dans une area géographique de 21,69 Km2, selon   le cens de 2001.
Au présent, cette paroisse qui est constituée par 4 villages - Lamegal (le siège), Freixinho, Penha Forte et Salgueiral - fait partie de la Commune de Pinhel, à la distance, à peu près, de 16 kilomètre.

4.2- Marques crypto judaïques

Sur la Pierre de droite qui sert de poteau à l’entrée d’une résidence, située près de l’église paroissiale, il y a une marque magico-religieus, inclinée à gauche, présentant une espèce d’un grand (X).
Maison crypto judaïque à Lamegal


          Détail sur la pierre d'entrée
 
 

                Photos de 04-09-2009

 D’autre part, cette maison présente une architecture très semblable à celle de Lameiras (voir ici, au nº 3.2).

5- Conclusion

I10Toutes ces croix, trouvées dans ces villages et dans la capitale de la Commune de Pinhel appartiennent, selon mon avis, à la même catégorie que ces autres que l’équipe dirigée par l’Architecte António Saraiva a trouvées à la juiverie de la Ville de Guarda, dont les résultats ont été recueillis dans l’ouvrage Marcas Mágico-Religiosas no Centro Histórico da Guarda (Marques Magico-Religieuses dans le Centre Historique de Guarda) qui a été publié en 2006  et réédité em 2007 par Marques e Pereira, Lda, sous la garde de l' Agência para a Promoção da Guarda.

Ces caractéristiques, en conjonction avec les autres marques symboliques trouvées à la ville capital de la Commune de Pinhel, caractérisent cette région (ou Commune) comme um lieu de refuge privilégié pour les juifs pendant la période de la inquisition portugaise, précisement entre 1536 (date de son introduction au Portugal pour obstruer l’influence des juifs expulsés d’Espagne, à partir de 1492) et 1821 (date où elle a été abolie officiellement par le moyen d'un document qui a été écrit et approuvé par l'assemblée génerale, nommée Cortes Geraes e Extraordinarias da Nação Portugueza, no Palácio das Necessidades, le 31 de Mars de 1821. En voici le décret respectif dans sa version originelle.

 DECRETO.

As Cortes Geraes, Extraordinarias, e Constituintes da Nação Portugueza, Considerando que a existencia do Tribunal da Inquisição he incompativel com os principios adoptados nas Bases da Constituição, Decretão o seguinte:

1.°  O Concelho Geral ao Santo Officio, as Inquisições, os Juisos do Fisco, e todas as suas dependencias, ficão abolidos no Reyno de Portugal. O conhecimento dos Processos pendentes, e que de futuro se formarem sobre causas espirituaes, e meramente ecclesiasticas, he restituido á Jurisdicção Episcopal. O de outras quaesquer causas de que conhecião o referido Tribunal, e Inquisições, ficam pertencendo aos Ministros Seculares, como o de outros crimes ordinarios, para serem decididos na conformidade das Leys existentes.

2.°  Todos os Regimentos, Leys, e Ordens relativas á existencia do referido Tribunal, e Inquisições, ficão revogadas, e de nenhum effeito.

3.°  Os bens, e rendimentos, que pertencião aos dictos estabelecimentos, de qualquer natureza que sejão, e por qualquer titulo que fossem adquiridos, sejão provisoriamente administrados pelo Thesouro Nacional, assim como os outras rendimentos publicos.

4.º  Todos os Livros, e tudo Manuscriptos, Processos findos e tudo o mais que existir nos Cartorios do mencionado Tribunal, e Inquisções, serão remettidos á Bibliotheca Publica de Lisboa, para serem conservados em cautela na Repartição dos Manuscriptos, e inventariados.

5.°  Por outro Decreto, é depois de tomadas as necessarias informações, serão designados os ordenados que ficarão percebendo os Empregados que servirão no dicto Tribunal, e Inquisições.

A Regencia do Reyno assim o tenha entendido, e faça executar. Paço das Cortes 31 de Março de 1821. – Hermano José Braancamp do Sobral, Presidente – Agostinho José Freire, Deputado Secretario – João Baptista Felgueiras, Deputado Secretario”[24].

6- Bibliographie

Chevalier, Jean et Cheerbrant, Alain (1994). Dicionário dos Símbolos – Mito, Sonhos, Costumes, Gestos, Formas, Figuras, Cores, Números. Trad. De Cristina Rodriguez. Editorial Teorema LDA.
Domínguez, Rodrigo da Costa (2007). Mercadores-banqueiros e Cambistas no Portugal dos séculos XIV e XV. (thèse de Maîtrise soutenue à Porto;
Fontana, David (2004). A Linguagem dos Símbolos – Uma chave ilustrada para os Símbolos e seus Significados. Lisboa: Editorial Estampa. Trad. de Isabel Teresa Santos da Obra original The Language of the Symbols, 1993 e 2003. Duncan Bird Publishers.
Guen (1947). The mysteries of the letter Nün, en Artaud Though. London.
Marques, A. H. de Oliveira (1959). Hansa e Portugal na Idade Média, Lisboa,  Cosmos. 
Matias, José Coelho (2009). Manuel de Sá – Um diásporo quinhentista português ao serviço da educação e da interculturalidade (Tese de Doutoramento apresentada na Universidade Portucalense. Porto.
Matias, José Coelho (2010). As gentes e a terra de Lameiras-Pinhel. Bucareste: Milena Press.
Miguel, Isaura Luísa Cabral (2007). Religião e vida social no espaço urbano: comunidades judaicas na Beira Interior em finais da Idade Média - Mestrado em História Regional e Local. Lisboa.
 Saraiva, António (2007). (Dir.). Marcas Mágico-Religiosas no Centro Histórico da Guarda. Marques e Pereira, Lda. Agência para a Promoção da Guarda. Guarda.
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1970). Os Judeus em Portugal no século XIV. Lisboa: Instituto de Alta Cultura, Centro de Estudos Históricos;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1982). Os judeus em Portugal no Século XV, (1982, p. 82);
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1983). A moeda de D. João II aos Filipes – Alfa, 1983;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1983). A moeda portuguesa durante a primeira dinastia (1128-1245) – Alfa;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1993). “Os Judeus em Portugal no século XV”. In Medina, João (Dir.) (1993). História de Portugal, Vol. VI, p. 11;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (2000). Os Judeus em Portugal no Século XIV. (2ª ed.). Lisboa;
Tavares, Maria José Pimenta Ferro (1982-1984). Os Judeus em Portugal no Século XV, 2 vols. Lisboa;


 Références

[1] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à  http://www.mapadeportugal.net/distrito.asp?n=guarda
[2] Matias, 2010, p. 36. Ce numéro est différent de celui donné par l’Wikipedia (cf. Matias, 2010, p. 28).
[3] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à http://webcarta.net/carta/mapa.php?id=510&lg=pt
[4] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à  http://webcarta.net/carta/geo.php?p=6&lg=pt [5] [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à :  http://webcarta.net/carta/mapa.php?id=430&lg=pt
[6] En style gothique, la construction de cette église doit se situer dans la période qui découle entre « le XIII-XIV siècles, probablement la période où le grand chantier militaire du château était en pleine activité ». À l’intérieur il y a une image des Sainte Mires du XVème siècle dont l’auteur est Diogo Pires, le Vieux, mais cette image a été introduite au siècle suivant. Il y a encore d’autres tableaux de sept cents e une sculpture d’une grande valeur, selon le site de cette église < http://www.igespar.pt/pt/patrimonio/pesquisa/geral/patrimonioimovel/detail/73190/>
[7] Pour la signification de ce symbole chez les islamiques cf. [On-line] Cons. 6-2-2012] Disponible à: http://filoumektoub.free.fr/maghreb/fatima/maindefatma.htm; 
[9] [On line] [Consult 24-10-2010] Disponible en : http://vilamulher.terra.com.br/amuletos-saiba-qual-escolher-12-1-3209-47.html
[11] [on line] [Consult 24-10-2010] Disponible en : http://www.mariecreation.fr/images/cimg89650.jpg
[12] Deux mots français qui traduisent le mot portugais « Mouros », le nom donné aux musulmans de la Péninsule Ibérique originaires spécialement de la région du Sahara occidental et de la Mauritanie.
[14]Religião e vida social no espaço urbano : comunidades judaicas na Beira Interior em finais da Idade Média - Mestrado em História Regional e Local. Lisboa, 2007.
[15] A palavra Glíptica deriva do verbo grego gliptw, que significava a arte de gravar pedras duras por incisão (os entalhes) e que, mais tarde, designaria também o trabalho de desbaste, em camadas, das pedras polícromas (como a ágata, o ónix e o sardónix) de modo a fazer sobressair as figuras talhadas em relevo (os camafeus). Contudo, há que ter sempre em conta que, na terminologia arqueológica, quando empregamos a palavra Glíptica estamos a referir-nos ao estudo de gemas gravadas (pedras preciosas e semi-preciosas). [On-line] [Cons. 05-02-2012] Disponible en:  http://www.museuquintadascruzes.com/pt-PT/Coleccoes/joalharia/ContentDetail.aspx?id=152.
[16] Povos nativos do nordeste americano.
[17] Elixir era o suposto medicamento universal que concederia a imortalidade.
[18] [On line] [Consult 07-02-2012] Disponible en : http://www.eon.com.br/unilae/unil502.htm
[19] [On line] [Consult 07-02-2012] Disponible à : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nun_(lettre)
[20] Chevalier , J et Cheerbrant, A, 1994, spécialement, pp. p.177, 178, 179 et 180.
[21] Dans un premier abordage relativement à cette date, j’ai cru, dû à l’état moussu des pierres (ce qui a trahi mes premières photos), qu’il s’agissait des dates 852 (ou 869) mais, plus tard et depuis une nouvelle analyse je suis incliné à croire qu’il s’agit, plutôt, des dates 752 (ou 759 ?).
[22] Il s’agit de Sebastião José de Carvalho e Melo, 1er Conte de Oeiras, 1er Marquis de Pombal et 1er Ministre du roi portugais Don Joseph.
[23] Matias, 2009, cap. 8 - Acção de Manuel de Sá no Campo Sociopolítico p, 419 e [online] [Consult. 21-01-12] Disponível em:  http://www.infopedia.pt/$cristao-novo; [online] [Consult. 29-01-12] Disponível em: http://www.arlindo-correia.com/200908.html.
[24] http://beit-israel.blogspot.pt/2011/03/extincao-da-inquisicao-em-portugal.html

0 Comments:

Post a Comment

Subscribe to Post Comments [Atom]

<< Home